Monument aux morts d'Orbais-l'Abbaye (Marne)
Présentation du monument
Le monument aux morts que nous avons choisi d'étudier se situe à Orbais L'Abbaye, à Epernay, dans la Marne sur la place de l'Eglise. Il a été inauguré le 18 septembre 1921. Il se situe sur la Grande Place, dans l'axe de l'Abbatiale, grimpé sur un socle. Le socle est signé par Monsieur Bertin le soldat en bronze par le statuaire Eugène Bénet. L'architecte est Emile Gaillard. La statue a été réalisée en 1921.Ce monument dit du « Poilu triomphant » existe à des centaines d'exemplaires en France. Le coût global s'élève à 1600 euros.
Située dans cette région, cette commune est d’autant plus touchée par les destructions de la guerre, notamment avec la bataille de la Marne, qui se déroula du 5 au 12 septembre 1914 et devint ainsi théâtre de la première guerre mondiale.
Ériger et Décorer
Le monument est mis en valeur sur la place de l'Eglise au centre du village. Il est de taille imposante et attire ainsi le regard des passants. Il représente un soldat victorieux avec tous les attributs qui le désignent, la moustache gauloise, la palme etc... Il brandit la couronne de laurier afin de transmettre un message pacifiste. Le fusil est tenu à l’arrière de son corps, de manière à supprimer toutes sortes de violence. En ce qui concerne son uniforme, aux lendemain de la victoire de la marne, l’état major se décide enfin a passer au bleu-horizon afin d’uniformiser la troupe et de la rendre moins visible aux yeux de l’ennemi. Les fantassins francais sont dotés de couvres-pantalons de toile bleu en attendant que les nouveaux modèles de pantalons soient fabriqués. La capote « Poiret » fait également son apparition en décembre 1914, de couleur bleu-horizon.
Honorer les disparus
Au pied de ce monument, on retrouve l’inscription suivante « Aux Enfants d’Orbais MORTS pour la France » qui rend hommage aux enfants (les soldats) de cette région morts au combat pour leur Nation.
Nous allons à présent dresser un tableau avec l’âge moyen au décès, la cause ainsi que le lieu du décès.
Soldats
Age du décès
Cause du décès
Lieu du décès
G. BEMOND
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M. BERNIER
30
Tué à l’ennemi
Seine-et-Marne
A. BOUTILLIER
35
Tué à l’ennemi
Vailly sur Aisne
M. CHARPENTIER
20
Tué à l’ennemi
Meuse
E. COLIN
22
Tué à l’ennemi
Meurthe et Moselle
M. GILOT
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A. GUAY
24
Tué à l’ennemi
Devant Carency
E. JARDIN
24
Tué à l’ennemi
Saint-Eloi (Belgique)
A. LOUIS
31
Accident en service
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M. MARLEUX
21
Décès fixé
Fillières
G. NIVET
33
Blessures de guerre
Aube
M. PETITBON
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X. BECQUEY
26
Tué a l’ennemi
Neuville Saint-Vaast
C. COSTELET
21
Blessures de guerre
Marne
R. DAGONET
21
Tué à l’ennemi
Marne
M. DIONYSIUS
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C. GILOT
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L. GROSJEAN
40
Tué à l’ennemi
Meuse
E. MARLEUX
27
Disparu au combat
Moselle
E. OLIVIER
40
Tué à l’ennemi
Marne
P. PLANSON
20
Blessures de guerre
Bord du navire hopital
J. SODOYER
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E. DUCROT
28
Suites a des blessures de guerre
Marne
L. LASENNE
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A. BAHIN
26
Tué à l’ennemi
Moulainville la basse
E. HARROIS
23
Disparu sur champ de bataille/décès fixé
Meuse
L. HUBERT
33
Mort au combat
Meuse
M. RONDEAU
20
Tué à l’ennemi
Meuse
M. LOGEARD
26
Tué à l’ennemi
Somme
E. LEPAGE
20
Tué à l’ennemi
Somme
R. OUDINE
20
Blessures de guerre
Amiens
L. MARCHAND
34
Maladie contractée
Allier
J. BECQUEY
30
Tué à l’ennemi
St Quentin (Aisne)
L. CHARLOCHET
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E. DESBROSSES
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M. FAVRET
21
Tué à l’ennemi
Aisne
M. GUAY
20
Tué a l’ennemi
Amblény (Aisne)
L. HOYON
22
Décédé suite de ses blessures de guerres
A l’ambulance
L. JARDIN
32
Décédé épidémie de grippe
Doubs
R. LECOMTE
32
Tué a l’ennemi
Villemontoire
P. LELEUX
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M. COURTAILLIER
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R. MARTEAU
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H. LAUENT
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Tué a l’ennemi / Mort pour la France
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Ainsi, d’après ce tableau, on peut constater qu’ils sont tous pratiquement tués au combat c’est-à-dire tués à l’ennemi, ou bien mort par des blessures.
Ils ont une moyenne d’âge de décès de 26 ans, ce qui est extrêmement jeunes.
Commémorer
La guerre représente quelque chose d’horrible pour tout le monde, que ce soit pour les soldats eux-mêmes ou pour leurs proches et familles. Effectivement, la perte d’une de ces personnes est peut être celle d’un mari, une frère, un père ou un fils. L’expérience combattante résonne comme un traumatisme durable dans tous les foyers. De plus, tous morts trop jeunes, il est primordial de rendre hommage à ces combattants, notamment à travers la journée du 11 novembre, symbole du souvenir et de la commémoration, lors de laquelle est déposée une gerbe par les représentants communaux
Ce message transporte une charge émotionnelle. Il ne faut pas oublier toutes les personnes qui ont souffert et vécu dans des conditions de souffrance pour la liberté et l’honneur de la France.